Juillet 2015

Comme j'avais mis ma toute petite récolte de romarin (une hausse) en stand by, je vais aujourd'hui m'attaquer aux hausses de châtaignier qui commencent à encombrer sérieusement la mièlerie. 
La déshumidification étant arrivée au taux de 17% je vais pouvoir m'occuper, avec la participation des collègues, de ces cadres qui vont me permettre, une fois le miel extrait, de les remonter au rucher afin que les abeilles les remplissent à nouveau. L'avantage c'est que je n'ai pas à les faire lécher!...en fait cela fonctionne à flux tendu.

5 juillet: première extraction de châtaignier

Bien sûr on commence par désoperculer....après divers essais tous plutôt malheureux, je me suis orienté vers le couteau chauffant qui donne grande satisfaction (facilité d'utilisation et résultat nickel)





La centrifugeuse, cadeau d'un apiculteur maintenant disparu, vibre parfois si fort qu'il faut la maintenir...(c'est pour cela que nous sommes trois compères: deux qui travaillent et un qui prend les photos)



mais le résultat est là, impeccable. Dans trois jours ces cadres vont resservir....





Les cires d'opercules vont s'égoutter lentement (plusieurs jours) dans le bac à désoperculer



Comme l'extraction du miel est une fête païenne, à l'image des vendanges, ces dames sont là....et viennent goûter le miel nouveau.
Ce cru 2015 est particulièrement réussi, bien charpenté il a du corps et est long en bouche...c'est un miel de connaisseurs (ce qui n'est pas forcément bien car la majorité de mes clientes le préfèrent plus doux, pour les enfants disent elles...je vais donc faire comme l'an dernier, un mélange savant avec du miel de bruyère, cela est bien sûr spécifié sur l'étiquette)



Je rappelle que nous sommes des apiculteurs de loisirs et non des forçats ou des stakhanovistes du rendement...le plaisir doit être là avant tout. C'est pour cela que nous limitons volontairement le nombre de nos ruches de façon à pouvoir les conduire sans nous stresser, dans les règles de l'art et de produire du miel le plus bio possible

Super, c'est la récompense du travail bien fait !
En espérant que la bruyère donne autant que le châtaignier !!

Cette année, grosse récolte sur le châtaignier. Miellée intense mais brève, certainement à cause de la chaleur qui a fané les chatons très vite.
Comme la bruyère n'est pas encore en fleurs, je crains qu'il ne faille nourrir les ruches  dès la semaine à venir car elles sont bourrées à craquer d'abeilles qui n'ont rien à faire par manque de fleurs. Je vais donc mettre les nourrisseurs et siroter jusqu'à ce que la bruyère démarre (si il pleut).
Je viens de ramener les derniers cadres de hausse operculés et j'ai pu constater le manque d'activité des abeilles qui semblaient préférer  rester à l'abri dans la ruche plutôt que de sortir se griller au soleil à la recherche d'une vaine source de nectar. Nous sommes là dans ce qu'on appelle "un trou de miellée".